un programme pour 2018 !
Cette proposition de programme est le
fruit d’une réflexion globale, c'est-à- dire regroupant à la fois
des perspectives d’avenir et des évolutions sur des dossiers
en cours, mais aussi des idées ou suggestions de travaux
qu’il pourrait être intéressant de lancer.
Par ailleurs, c'est aussi le reflet de la ligne
politique syndicale que nous défendons, de nos valeurs et
de notre envie de porter une action collective qui ne
renvoie pas dos à dos débat d'idées et efficacité dans
la prise de décision.
Pour cela, ce programme s'appuie sur la volonté de
mettre en place un cadre de fonctionnement formalisé ainsi que
sur l'élaboration d'un discours syndical structuré afin de
gagner en réactivité, en cohérence et de faire
face plus sereinement aux inévitables urgences lorsqu'elles
surviennent.
Toutes ces propositions n’ont évidemment pas la même
importance. Il convient donc de lire ce programme en conservant à l'esprit la
nécessité que nous avons de hiérarchiser les enjeux et
les actions pour déterminer les priorités sur lesquelles les efforts
syndicaux doivent se concentrer.
Aussi, avant de vous présenter en détail notre
programme, voici les valeurs qui motivent notre engagement et sous-tendent
notre réflexion.
Des valeurs pour notre métier
- L'accès à la nature libre et gratuit, en
conscience et en responsabilité;
- L'éducation et l'enseignement au cœur du métier;
- Le
développement et l'entretien des sites et itinéraires d'escalade et de
canyonisme relevant entièrement de la pratique sportive (pas du BTP !);
- Le/la moniteur.rice maître et responsable de
son outil de travail.
Des valeurs syndicales
- Un militantisme de convictions, politiquement
solide, parce que pensé au-delà des urgences et des opportunités ;
- Probité, solidarité, équité ;
- La justice sociale et l’épanouissement individuel
et collectif
- La démocratie active, horizon constant de nos
actions;
De la méthode pour un fonctionnement
interne clair et efficace
- Des méthodes de travail professionnelles et
rigoureuses ;
- Le respect fondamental des conditions requises
pour le débat d’idées ;
- Des outils de fonctionnement syndical à même de
favoriser la représentation de l’ensemble des professionnel.les et
l’expression de la pluralité des adhérent.es;
- Une discipline individuelle et collective dans la
prise de parole ;
- La collégialité de la prise de décision;
- Des instances décisionnaires mieux articulées,
contrôlées et encadrées ;
- Les responsabilités des élus mieux
définies ;
- Les modalités de dédommagement des élus
prédéfinies et mieux encadrées;
- Une hiérarchisation des enjeux, qui guide le
traitement des dossiers, les relations avec les partenaires et les
priorités d'action.
SOMMAIRE DU PROGRAMME:
1.1 Défense et protection des adhérents
1.1.1 Maîtrise de son outil de
travail et défense des conditions de travail
1.1.2
Statut et couverture sociale des indépendants
1.1.3
Accidentologie et prévention
1.2 Formation
1.2.1
Formation initiale
1.2.2 Recyclage
1.2.2 Recyclage
1.3 Accès aux sites
1.4 Travail à l’étranger
1.5 Féminisation de la profession
1.6 La question
de l'encadrement des pratiques connexes à l'enseignement
2.1 Suppression de la limite d’altitude
2.2 Filière professionnelle de l'escalade
3.1 La place du SNAPEC
3.2 Accès et sites de pratique
3.3 Cotations, tronçonnage et prérogatives
3.4 Harmonisation des diplômes et plateforme
européenne
3.5 Connaissance du paysage professionnel
3.6
Déontologie pour une pratique responsable du canyoning professionnel
4.1 Administration et organisation démocratique
Révision
des statuts et du règlement intérieur
4.2
Représentativité, indépendance du syndicat, prévention des conflits d'intérêts
4.3 Efficacité fonctionnelle et procédure de travail
4.4 Communication aux adhérents et réseau local
4.5 Avenir de l'IF-SNAPEC
4.6 Affiliation du SNAPEC à une centrale syndicale
4.7 Poste(s) de salarié(s) au SNAPEC
5.1 Assurance
5.2 MAIDAIS/ALEDES
5.3 Partenariats
5.4 Des outils au service du moniteur au quotidien
5.5 Un outil pour faciliter la vente de séjour en
"tout-compris"
I.
DOSSIERS TRANSVERSES
1.1 Défense et protection des adhérents
1.1.1 Maitrise de son outil de travail et défense
des conditions de travail
- Défendre une conception de nos métiers qui fait que
chacun.e monit.rice.eur est maître et responsable de son outil de travail, au cœur
des décisions dans chaque structure de vente et intégrant à sa pratique les
préoccupations sociales et environnementales, au de-là du court terme et de ses
intérêts immédiats.
- Défense des conditions de travail des salariés et
des indépendants en sous-traitance : prévention vis à vis du salariat déguisé,
rémunération du travail décente et équilibrée, sensibilisation à la définition
précise des relations de travail, …
- Réflexion sur les intermédiaires et les plateformes
- Réflexion sur un statut de bureaux pertinent,
efficace et vertueux
- Création d’un label des structures de vente de
prestation escalade et canyon pour valoriser les pratiques vertueuses
(responsabilité et justice sociale, en termes de développement local,
d’environnement, d’image de la profession et de l’activité …)
1.1.2 Statut
et couverture sociale des indépendants
Réforme de la CIPAV:
- Ne pas accepter la
différence de traitement faite aujourd’hui entre éducateurs sportifs de plein
air (milieu montagne d’une part et les autres dont nous d’autre part)
- Ne pas accepter une
baisse du rapport niveau de prestation/niveau de cotisations
- Revendiquer notre
appartenance et notre attachement à une profession règlementée
- Refuser notre
rattachement aux artisans-commerçants que nous ne sommes pas => Poursuivre
les actions en cours et suivre les recours initiés par d’autres.
Autres enjeux :
- Revendiquer la
création d'une véritable couverture sociale des indépendants qui soit au moins
à la hauteur des assurances du secteur privé, incluant IA et IJ.
- revendiquer une
refonte et une vraie revalorisation du statut de micro-entreprise intégrant les
dépenses réelles dans une comptabilité simplifiée. Simplicité ET justice
socio-économique.
- revendiquer une
revalorisation des congés maternité-parental chez les indépendants entre autres
(cf. féminisation de la profession).
1.1.3 Accidentologie
et prévention
Contexte :
Depuis plusieurs années, le suivi de l’accidentologie permet d’avoir une
vision globale des sinistres survenus aux adhérents ayant souscrits à un
contrat d’assurance via le syndicat. Il s’agit principalement d’accidents dans
des situations d’encadrement, même si on le rappelle, le contrat d’Allianz
permet aussi de couvrir l’entrainement et le repérage, c'est-à-dire une bonne
partie de sa pratique personnelle.
En plus des consignes et rappels de sécurité diffusés chaque année sur les
bases de ce travail d’analyse, notamment avant et pendant la saison estivale,
voici quelques pistes pratiques pour aller plus loin dans la prévention,
l’anticipation du risque ou la gestion de l’après accident.
- Reformuler la fiche de déclaration d’accident,
avec une partie infos publiques (localisation de l’accident et description
générale), et une partie réservée à l’assureur.
- Mettre en place un formulaire de déclaration
spécifique si la victime est le moniteur pour faciliter ce type de
déclaration.
- Travailler avec les organismes de formation pour
la diffusion du message de prévention aussi bien pendant la formation
initiale que les recyclages.
- Travailler sur une forme de sponsoring de nos
actions de prévention par l’assureur, notamment sa diffusion sur des
supports type autocollants, fiches plastifiées ou plaquettes.
1.2 Formation
1.2.1 Formation
initiale
Contexte :
Le SNAPEC est présent à différentes étapes de la
formation, comme certains modules mais surtout sur les jurys. Pour autant, il
n’existe pas d’obligation légale pour les organismes de formation, les CREPS,
de faire appel au SNAPEC. Ils invitent notre syndicat sur la base de liens historico-politiques:
si les CREPS peuvent en général compter sur des positions communes concernant
les filières, l’environnement spécifique ou même dans une certaine mesure
l’altitude, le SNAPEC de son côté aspire à conserver un droit de regard et de
parole sur la qualité, la sécurité et les contenus de formation de nos
futur(e)s collègues. Se sont posées ces dernières années des problématiques
autour des modalités de désignation des intervenants du SNAPEC sur les jurys.
Aussi nous proposons de travailler à quelques aménagements pour améliorer la
transparence et ainsi désamorcer certaines tensions latentes dans le but de
pérenniser nos bonnes relations et notre collaboration.
Propositions:
Harmonisation et
homogénéisation entre CREPS
- Porter l’idée auprès des organismes de formation
et du coordinateur national que chaque formateur dispense un volume
d’enseignement minimum dans chacun des 3 CREPS, dans le but d'accroître la
transversalité des formations d’Etat, indépendamment de l’organisme de
formation.
- Mutualiser les documents ressources résumant les
techniques enseignées sur une plateforme commune.
Interventions du
SNAPEC sur les jurys
Clarifier l’intervention des représentants du SNAPEC sur
les jurys par la mise en place d’une convention entre CREPS et le SNAPEC. A ce
jour, il n’existe rien : le SNAPEC propose en fonction de leurs
disponibilités des représentants au CREPS pour les jurys sur lesquels il est
invité. Le CREPS a toute latitude pour accepter ou pas le représentant proposé,
sans devoir le justifier.
Une convention pourrait inclure :
-
L’engagement du SNAPEC de proposer sur les jurys des
intervenants aux compétences nécessaires.
-
L’obligation pour les OF de motiver le refus d’un
représentant syndical, le cas échéant.
La mise à niveau des représentants pourrait être réalisée au cours d’une
journée de formation dédiée.
Ce travail avait été amorcé en 2017 mais n’avait pas
abouti.
Tutorat
Le SNAPEC fait partie des organismes ayant délégation
pour valider sur des critères administratifs les tuteurs qui seuls pourront,
dans un second temps, signer avec le stagiaire et son CREPS la convention de
stage. La procédure
de validation de tuteurs est actuellement trop complexe, notamment dans la
gestion de la partie non administrative.
Proposition:
- Modifier les dossiers pour être tuteurs en
distinguant 3 parties:
· Une partie
administrative (pièces à fournir), dont la complétude est l’unique critère de
validation du dossier pour le SNAPEC.
· Une partie “support de
stage et expérience de tuteur” proche de ce qui existe actuellement
· En face de chaque item,
un espace réservé au SNAPEC pour des commentaires (problèmes de cotations pour
le canyon, d’altitude ou autre pour l’escalade, d’accès, qualité du support,
retours précédents sur le tuteur demandeur, etc). Ces commentaires transmis aux
OF avec le dossier, auront vocation à alerter le CREPS, signataire de la
convention, d’éventuels risques ou dysfonctionnements connus du SNAPEC. Ainsi
les parties concernées (CREPS, tuteur, stagiaire) pourront mettre en place ou
pas le stage en pleine connaissance de cause.
Actuellement
les tuteurs doivent renouveler leur demande chaque année, en remplissant de
nouveau l’intégralité du dossier. Un mode de renouvellement simplifié pourrait
être mis en place (renvoi uniquement des pièces administratives ayant expirées,
renvoi du dossier complet seulement en cas de changement d’adresse).
Par ailleurs, il serait intéressant dans un second
temps de militer pour l’harmonisation du
dossier de tuteurs entre les différents organismes pouvant les valider. En
effet la liste finale utilisée par les CREPS étant nationale, il parait normal
que les exigences pour devenir tuteur soient indépendantes de l’organisme
recevant la demande.
La rémunération du
stagiaire
Travailler sur le principe “A travail équivalent, salaire équivalent”, notamment lorsque le
stagiaire encadre seul ou permet de prendre plus de clients, avec pour enjeux
principaux:
- le respect du stagiaire, qui ne doit pas être un
moyen pour un tuteur ou une structure de faire du bénéfice à outrance à
ses dépends : une augmentation de l’effectif d’un groupe implique la
rémunération du stagiaire.
- Lutter contre la sous-rémunération du stagiaire,
qui favorise l’arrivée massive de stagiaires sur certaines zones déjà
denses, y introduisant une forme de concurrence déloyale et donc un
déséquilibre économique local.
- Le coût de la rémunération du stagiaire, qui ne
doit pas être un frein à son accès à la mise en situation pédagogique. Le
niveau de rémunération doit être apprécié à l'aune de l'effectif
supplémentaire que permet ou non la présence du stagiaire.
- La
problématique du non cumul des financements (région, Pôle emploi, ...)
obtenus pour la formation et d’une rémunération en période de stage.
- La question plus large du statut du stagiaire dans la règlementation nationale
et internationale
1.2.2 Recyclage
Depuis 2017, l’organisation des recyclages a été
intégralement confiée aux CREPS, après une période de transition qui a permis le
transfert de savoir-faire de l’IF-SNAPEC vers les OF s’étant manifestés (CREPS de
Montpellier et CREPS Auvergne Rhône-Alpes).
Comme pour la formation initiale, le SNAPEC souhaite
conserver un droit de regard, de parole et même d’action dans cette formation
continue, considérant que cette implication relève pleinement de ses missions.
1.3
Accès aux sites
Contexte :
Les questions d'accès aux sites sont fondamentales
pour les professionnels que nous sommes et à plusieurs titres. D’abord parce
qu'elles sont les conditions sine qua non
à l'exercice de notre métier, mais aussi parce qu’en tant que garants et
héritiers d'une certaine culture de nos activités, nous faisons partie
intégrante d'un système à l'équilibre fragile qui, s'il doit évoluer, devra le
faire avec responsabilité, conscience et prudence.
Propositions :
· La participation active,
le suivi et/ou l’accompagnement des diverses initiatives locales et nationales
autour de ces thématiques : réflexion, éducation-information-sensibilisation,
formation, ...
·
La poursuite du travail de réflexion, de veille et
d'accompagnement des pros autour des problématiques de
privatisation/marchandisation des sites de pratique en canyon mais qui
apparaissent également en escalade.
· L'information-la
formation-la sensibilisation des professionnels et des pratiquants à la gestion
administrative des sites et itinéraires ainsi qu'à leur équipement/entretien
éventuel.
· Mener un travail de
réflexion autour de la "contribution" des pros à l'entretien et à la
gestion des sites : valorisation de ce qui est fait et a été fait, de quelle
nature cette contribution doit/peut être, comment appliquer ça localement, ...
·
La défense ou la revendication :
- Du principe d'accès libre et gratuit pour
tou.te.s aux espaces de nature, en responsabilité.
- D'une refonte des
normes fédérales de classement/équipement en clarifiant les distinctions
relevant des pratiques de celles relevant de l'équipement et de son contrôle
éventuel. Proposition d'un système dans lequel il n'existerait donc pas de
sites sportifs ni de sites terrain d'aventure mais des sites d'escalade
contrôlés ou pas, conventionnés ou pas, sur lesquels se pratiquerait l'escalade
selon des modalités différentes, relevant d'escalade équipée ou traditionnelle
répondant à des définitions simples relatives aux techniques et outils employés
pour assurer sa sécurité.
- D'une protection
générale des sites et itinéraires d'escalade dans le droit : responsabilité du
pratiquant, le PDESI opposable, l'équipement n'a pas en soi d'impact paysager,
déresponsabilisation des propriétaires, réhabilitation de la notion
d’acceptation du risque, ...
- De l'assimilation de
tout acte d'équipement ou d'ouverture d'itinéraires (SNE et canyon) à la
pratique sportive (et non pas à des travaux en hauteur). cf. filière et
diplômes
- D'une manière
générale, d'une reconnaissance fédérale, institutionnelle et étatique, dans les
actes, de l'existence et de la légitimité de l'ensemble des pratiques
d'escalade
· Engager une réflexion
autour d'une définition des prérogatives qui substituerait une logique de
terrain à la logique actuelle de sites, c'est à dire d'une part alignée sur les
pratiques et non sur la conformité ou non à des normes d'équipement (que
pourrait venir par ailleurs éclairer un classement en site contrôlé par exemple en cas de besoin), et d'autre part
indépendante de quelque annuaire ou répertoire de sites de référence,
inévitablement sujet à des problèmes d'actualisation et d'exhaustivité.
1.4
Travail à l’étranger
Contexte:
Devant la complexité des réglementations, un énorme
flou existe aujourd’hui sur ce qu’il est possible ou non de faire chez nos
voisins. En effet, à la réglementation du pays se superpose souvent une
réglementation européenne voire une réglementation régionale.
Si la réglementation européenne cadrant la libre
circulation des travailleurs dans l’UE est sur le papier très claire et devrait
prévaloir sur les autres, dans la pratique il n’en est rien, et il est parfois
difficile de trouver un interlocuteur pour lancer les démarches, notamment de
demande de LE (Libre Etablissement) ou de LPS (Libre Prestation de Service).
Propositions:
1/ Vers un état des lieux :
Rien
n’est possible sans un point de départ solide sur ce qu’il est possible ou pas
de faire à l’étranger. Il convient donc dans un premier temps de collecter et
rassembler et de mettre à dispositions des adhérents les informations
permettant de connaitre par pays:
-
La réglementation nationale ou locale cadrant
l’enseignement de l’escalade ou du canyoning
-
Les démarches à faire pour obtenir les LE ou LPS,
lorsque ces procédures existent
-
Les interlocuteurs pour ces démarches
2/ Dans un second temps, il pourra être
envisagé :
- De poursuivre les travaux sur le projet de
plateforme européenne du canyon, visant à harmoniser les formations
professionnelles entre pays et ainsi à fluidifier les déplacements des
professionnels de l’activité dans l’UE.
- De cibler les pays en infraction avec la
règlementation européenne, et d’envisager des actions pour les contraindre à
s’y conformer (comme cela a pu être le cas dans certaines régions d’Autriche
pour l’enseignement de disciplines associées au ski).
1.5
Féminisation de la profession
- Sensibiliser et informer sur le métier les femmes
(pratiquantes susceptibles de se professionnaliser et clientes). En partenariat
avec les CREPS ?
- Intégrer des objectifs d’amélioration de la
représentation syndicale des monitrices
- Militer pour une revalorisation des congés maternité
et parental chez les salarié.e.s et de l’indemnité de congés maternité et
parental chez les travailleurs non salariés (forfait 598,73€ - 11 jours
actuellement pour un indépendant quel que soit son niveau de revenu au de
là de 3862,80€/an et quelle que soit la période de l'année)
1.6
La question de l'encadrement des
pratiques connexes à l'enseignement
Une réflexion doit être menée
autour des pratiques liées à nos activités mais se trouvant à la frontière de l’enseignement,
pour savoir dans quelle mesure elles doivent -ou ne doivent pas- rester
l’exclusivité des diplômés d’état. En
voici quelques exemples :
· Ouvreur SAE
·
Equipeur SNE et canyon
·
Cours et formation en ligne
·
Canyoning indoor
II. DOSSIERS SPECIFIQUES ESCALADE
2.1 Suppression de la limite d’altitude
Contexte :
Action phare née d’une consultation des moniteurs puis
votée à l’AG 2017, le
travail en vue d’obtenir la suppression de la limite des 1500 mètres a été
amorcé au printemps dernier. Bien sûr il s’agit d’un chantier au long
cours, et forte est la tentation d’abandonner en cours de route en risquant la
négociation d’un compromis au rabais sur la base de quelques sites, comme le
suggère le Ministère. Le syndicat a une vocation nationale, aussi sur cette
problématique il convient de rester souder pour obtenir gain de cause ensemble
plutôt que de tirer localement la couverture à soi sur quelques sites, ce qui
par son côté dérogatoire ne ferait qu’entériner un aspect illégitime de notre
présence au dessus de 1500m.
Pour rappel, voici le schéma actuellement défendu:
-
Hors neige et glace sur
les accès et itinéraires, aucune limite pour les sites de blocs, voies d’une
seule longueur, et via ferrata.
-
Hors neige et glace sur
les accès et itinéraires, aucune limite d’altitude pour les voies de plusieurs
longueurs, à l’exception de celles situées dans des zones géographiques au
caractère haute-montagne marqué (zones à définir en concertation).
Pour y parvenir, cela suppose:
- D’intensifier la mise en valeur auprès du grand public et des
partenaires institutionnels ou politiques de nos compétences en TA,
assurage en mouvement, mais aussi des “à-côtés”: accès/approches, préparation,
météo, alerte et secours, gestion de l’engagement/éloignement.
- De défendre le fait que le
terrain d’aventure hors neige et glace relève bien de l’escalade, et
pas de l’alpinisme, comme cela a pu être évoqué au cours de certaines
réunions.
- De dénoncer les incohérences de
prérogatives entre différents diplômes d’une même activité ou d’activité
de milieux proches : Pas de limite d’altitude pour les licences
STAPS, les diplômes fédéraux, le DEJEPS canyonisme, quand il en existe
pour les BE et DE escalade et escalade en milieux naturels.
- De quitter sur ce dossier la
logique de “sites d’escalade” pour une logique de milieu ou de massif: le
terrain rocheux, particulièrement en montagne, est un milieu continu qui
ne peut pas se réduire à quelques zones définies ou équipées.
- La mise en valeur d’intérêts
économiques dans les zones montagnes concernées (pour les stations,
centres d’accueil de vacances, scolaires, guides pouvant aussi profiter de
la (re)valorisation de falaises ou de via ferrata). Cette mise en valeur
pourrait nécessiter la mise en place d’enquêtes de marché par exemple.
Elle permet aussi de sortir du cadre unique du Ministère des sports et de
l’étendre à celui du Ministère de l’économie.
- De contrairement à ce que
souhaite le Ministère des sports pour temporiser, décorréler la question
de la limite d’altitude de la réforme de la filière escalade, actuellement
mise à l’arrêt par la FFME et ses ambitions olympiques.
- De considérer que notre
interlocuteur principal sur ce dossier est le Ministère des sports, qui
rédige les textes de loi. S’il doit y avoir discussion avec d’autres
syndicats ou partenaires, c’est à lui seul qu’incombe la responsabilité de
mettre en place les conditions d’un dialogue, tout en gardant en tête
qu’aux vues des divergences actuelles sur ce dossier, il est malhonnête de
nous laisser croire qu’un compromis intéressant est possible sur la base
d’une liste de sites choisis en concertation avec le SNGM.
- D’avoir une stratégie à long
terme sur ce dossier, c’est à dire d’envisager en cas d’enlisement d’y
mettre un terme d’une manière ou d’une autre par une action en justice
pour “entrave à la liberté d’entreprendre”, solution de dernier recours
mais qui permettrait si besoin de clore un dossier coûteux en temps, en
moyens financiers et humains.
2.2 Filière professionnelle de l'escalade
Contexte:
Dossier surprise de
l’année 2017, le Ministère a souhaité se pencher sur la réorganisation des
diplômes et leurs prérogatives au printemps, dans le but de clarifier et de
fluidifier la filière professionnelle tout en améliorant l’adéquation entre
public(s) et besoins d’encadrement en escalade sur le territoire français.
D’un point de vue
purement militant, le positionnement syndical initial se concentrait sur un
retour à un DEJEPS unique et complet (incluant à la fois l’entrainement et
l’escalade en environnement spécifique), permettant d’avoir un diplôme de
référence et de sortir de l’ambiguïté née de la cohabitation de 2 DE aux
appellations confuses. En composant avec les diplômes déjà existants ou prévus
(CQP, DES), ce modèle était donc du type :
CQP
DE
escalade unique
DES
(formation de cadres pour le haut niveau)
(le DE escalade “complet” ne nécessitant pas l’ajout
d’un diplôme de type BPJEPS de niveau 4.)
Les discussions avec les
partenaires et la recherche d’un compromis ont dans un second temps mené à la
proposition du schéma pyramidal suivant:
CQP
BPJEPS
avec les prérogatives du DE escalade actuel (niveau 4)
DE
escalade unique et complet incluant l’environnement spécifique+de
l'entraînement (niveau 3)
DES
(niveau 2)
L’acceptation d’un
BPJEPS s’appuie notamment sur le décalage de publics, de supports et donc de
besoins entre la moitié nord-ouest de la France et la moitié sud-est. Il s’agit
aussi d’une concession fait pour la FFME (elle conserverait un diplôme
similaire à “son” DE escalade) et au Ministère (filière complète avec un
diplôme par niveau).
Alors qu’une large
partie des interlocuteurs s’accordaient sur cette proposition, la FFME et son
poids de fédération olympique a fait obstruction à ce quasi-consensus,
prétextant un manque de recul et sauvant ainsi “son” DE.
Au cours des dernières
réunions, et contrairement ce que souhaiterait la FFME, le Ministère nous a
réaffirmé qu’il ne touchera pas à l’environnement spécifique, préservant de son
côté le DE escalade en milieux naturels tout en continuant de déléguer cette
formation d’Etat aux CREPS. Pour autant, la pression de la FFME qui considère
l'intégration de l’escalade en environnement spécifique -et notamment du terrain
d’aventure- comme un frein au développement de l’activité, reste palpable. Il
est évident que cette dernière n’a pas renoncé à son souhait d’avoir le
contrôle de la formation professionnelle et ainsi du discours idéologique
auprès des futurs moniteurs (mise en avant à outrance de l’olympisme, de
l’entrainement et du développement des SAE).
Notre rôle sur ce
dossier est donc à la fois un rôle de veille et de fédérateur. Veille, car si
le dossier est aujourd’hui endormi, il convient de rester vigilants et réactifs
aux retournements de situation possibles.
Fédérateur, car la FFME
n’étant pas dans une démarche de compromis ou de négociation, la seule manière
de peser pour nos intérêts est de faire face de manière groupée et solidaire
avec les autres partenaires de travail.
III.
DOSSIERS SPECIFIQUES CANYON
Contexte:
Avec la création du DEJEPS canyonisme, se sont
ajoutées aux problématiques classiques (accès, réglementations locales ou à
l’étranger) des enjeux propres à la formation, comme le référencement des
sites de pratiques (itinéraires, cotations) ou l’arrivée de stagiaires et de
nouveaux professionnels sur des sites d’exercices parfois déjà économiquement
saturés.
Voici une liste non exhaustives des sujets en cours ou
sur lesquels il serait bon de se pencher:
3.1 La place du SNAPEC
- Coordination action syndicale/organisations
locales
Plusieurs départements ont réussi à mettre en place
des comités pour la gestion du canyon à l’échelle de leur territoire. Le SNAPEC
collabore déjà avec certains de ces comités, qui permettent d’avoir une vision
des problématiques au plus proche du terrain. Ces collaborations sont
clairement à renforcer et à développer.
- La place du SNAPEC dans le CPCP (Comité de
Pilotage du Canyonisme Professionnel)
A l’échelle nationale, le canyonisme professionnel est
discuté au sein du CPCP, un groupe de travail regroupant SNGM, SNPSC, SNAM et
SNAPEC. Le CPCP permet à ces acteurs de s’exprimer d’une seule voix, quand il
s’agit de formation, de représentation sur les jurys, de revendications au
niveau national ou de travaux pour améliorer la circulation des moniteurs de
canyon à l’étranger.
3.2 Accès et sites de pratique
- Problématique des arrêtés sécheresses, arrêtés météo et autres
réglementations locales
- Problématique d’équipement/rééquipement des canyons: support professionnel
vs terrain d’aventure ?
Il est indispensable que le SNAPEC suive de près (et soit prêt à contester)
la multiplication des dispositions règlementaires locales, en premier lieu
Arrêtés Préfectoraux et Municipaux. Il convient néanmoins de distinguer les
mesures prises en relation avec la météo et les conditions de terrain de celles
encadrant les pratiques professionnelles pour ne pas dire commerciales.
Dispositions
règlementaires locales limitant la pratique en lien avec la météo / les
conditions de terrain
Elles sont souvent abusives en ce sens qu'elles nient le caractère inhérent
à nos activités et à nos professions de devoir composer avec les conditions.
Elles oublient aussi au passage la qualité des formations d'Etat délivrées au
sein desquelles la sécurité constitue un socle solide, ce que l'accidentologie
vient globalement confirmer. Elles sont aussi problématiques en ce sens
qu'elles traitent souvent de manière identique des réalités très diverses. Là
où un épisode de pluie intense interdit raisonnablement tout parcours d'un
certain canyon, il est évident que ce même épisode sera une opportunité pour en
parcourir un autre. Enfin, elles sont également parfois abusives en ce qu'elles
limitent ou interdisent nos activités à tort, n'étant pas responsables ou
n'ayant pas d'effet sur ce que ces mesures sont censées traiter (Arrêté
sècheresse, ...).
Dispositions
règlementaires locales limitant la pratique en lien avec les usages professionnels
Les dispositions prises en lien avec les pratiques professionnelles sont à
considérer différemment. Si l'argument sécuritaire tient plus de l'ouverture de
parapluie (l'accidentologie là encore confirme que la pratique professionnelle
n'est pas vraiment problématique) que de la démonstration logique, on doit tout
de même s'arrêter sur un contexte de fréquentation importante et concentrée
dans le temps et dans l'espace ainsi que de pratiques commerciales qui peut
dans certains cas motiver des restrictions entendables par les professionnels
eux-mêmes, et même se révéler être dans leur intérêt direct. Le SNAPEC doit
considérer avec discernement et responsabilité les dispositions encadrant les
heures et périodes de pratique ainsi que celles prévoyant des limites
d'effectif que certains professionnels ne savent pas d'eux-mêmes adopter dans
l'intérêt de la qualité des prestations et de l'image de l'activité et de la
profession.
3.3
Cotations,
tronçonnage et prérogatives
Système de cotation et prérogatives
Contexte :
Il faut bien distinguer le système de cotation établi par la
FFME (fédération délégataire de l'activité) via la CCI (Commission Canyon
Interfédérale, regroupant en plus de la
FFME la FFS et la FFCAM) et utilisant une grille de critères objectifs, la
liste de canyons répertoriés par cette même CCI, et les prérogatives et
règlementations faisant référence à des cotations.
Le système de cotations établi
aujourd'hui par la FFME est cohérent et pertinent. Il s’appuie sur des critères objectifs. Ce système
est donc par définition applicable en tout lieu et tout instant.
C’est sur la liste de canyons (et leurs cotations) de la CCI que
s’appuient les exigences des textes réglementaires, et notamment l’Arrêté du DEJEPS
canyonisme pour
définir les sites dans lesquels les stagiaires peuvent enseigner en autonomie.
L’enjeu est simple :
-
D’un
côté l’Etat, en limitant le niveau technique des canyons (limite réévaluée aux
canyons de cotation 3 3 III ou 3 4 II depuis 2017), s’assure de la sécurité des
stagiaires (en cours de formation) et de leurs clients.
-
D’un
autre les stagiaires, souhaitant travailler, sont selon leur région parfois
limités par le faible choix de canyons répondant aux critères ci-dessus.
Cette règlementation a un double effet :
-
Elle
tend à concentrer les stagiaires sur un nombre restreint de secteurs,
entrainant parfois une surfréquentation et des situations de concurrence exacerbée.
-
La
pression économique peut pousser des
stagiaires à encadrer dans des canyons non autorisés.
Proposition :
Une grande partie du problème serait réglé si les stagiaires
accédaient à ce statut avec un niveau d’expérience et de compétences techniques
plus élevé, leur permettant d’accéder en sécurité à des canyons plus difficiles,
et donc un plus large choix de supports pédagogiques et une meilleure
répartition sur les sites prisés par les professionnels.
Pour cela, le SNAPEC doit donc appuyer pour des exigences en
formation plus élevées, d’abord au niveau des tests (Test d’Exigence Préalable
et VEPMSP), mais aussi du contenu, qui doit être adapté.
Tronçonnage
De la même manière que pour la définition de la difficulté en
canyonisme, nous pensons qu'un répertoire de sites de pratique et par là même
la définition de ce qu'est un itinéraire de canyon sont des considérations
intéressantes pour la pratique et l'activité (cela donne des repères
indicatifs) mais qu'elles sont mal opérantes lorsqu'il s'agit de circonscrire
des prérogatives d'exercice là où une logique de terrain répond parfaitement :
appliquons simplement la grille de critères objectifs.
Collaboration
avec la CCI
Il est pour autant important que les professionnels, en tant
qu'acteurs majeurs de l'animation et du développement de la pratique,
participent au recensement et à la cotation des canyons. Il est donc bien
naturel que notre syndicat poursuive le travail mené avec la CCI sur ce
dossier.
· poursuivre le travail de
collaboration au recensement, à l'harmonisation, à la correction et à
l'actualisation de la base CCI.
3.4 Harmonisation
des diplômes et plateforme européenne
Une des grandes missions du CPCP consiste à travailler au
niveau européen à la mise en place d’une plateforme. Celle-ci doit
permettre :
-
Une
harmonisation des formations professionnelles et diplômes entre les pays,
-
Sur
les bases de cette harmonisation, des démarches simplifiées de demande de
LE/LPS pour les ressortissants des pays signataires.
Il s’agit d’un travail long et bien sûr à
poursuivre, entamé depuis plusieurs années, qui, s’il progresse lentement est
rendu difficile par le nombre d’interlocuteurs, la barrière de la langue et des
visions parfois très différentes des exigences et formation propre au
canyonisme professionnel voire une forme de protectionnisme sous-jacent de
certains pays.
3.5 Connaissance
du paysage professionnel
Après plusieurs années de "mise en service" du
DEJEPS canyonisme, il est temps de porter un regard sur les éventuelles
mutations dans les pratiques et dans les réalités professionnelles que cela
aurait pu engendrer. En effet, il semble nécessaire d'observer certains
phénomènes parfois perçus par les "anciens BE" comme des conséquences
de l'apparition des DE (concurrence accrue, déstabilisation du marché,
surfréquentation, précarisation des travailleurs dans leur ensemble, ...) à la lumière d'une vraie enquête métier spécifique au canyon.
·
mise
en place d'une enquête métier spécifique au canyon
3.6 Déontologie
pour une pratique responsable du canyoning professionnel
La pratique professionnelle du canyonisme génère ou soulève
de nombreuses problématiques récurrentes et se multipliant ces dernières années
autour notamment d'enjeux de fréquentation et de capacité d'accueil des sites
et de leurs abords (accès et parkings), autour de nouvelles pratiques
commerciales et d'encadrement que l'arrivée de DEJEPS spécialistes et
passionnés de l'activité n'a pas résorbé. Nous pensons qu'il convient de traiter
collectivement (sur un plan syndical national), ces questions qui affectent
l'ensemble de la profession.
·
engager
une réflexion en vue de l'élaboration d'un code
de déontologie spécifique à l'activité canyon.
IV ORGANISATION ET FONCTIONNEMENT DU SYNDICAT
4.1 Administration et organisation démocratique
Révision des statuts et du règlement intérieur
· redéfinir les différents
organes décisionnels internes et leur articulation pour adopter un
fonctionnement du type :
§ AG détermine les grandes
orientations
§ CD prend les décisions
conséquentes et contrôle leur exécution
§ Bureau met en œuvre
opérationnellement les décisions.
· Suppression de l’étage
trio indissociable obligatoire, mais conservation de la possibilité d’élire
un.e président.e suppléé.e par un ou deux vice-président.e.s
· Redéfinir le mode de
scrutin de manière à respecter les objectifs de représentativité, de
collégialité de la prise de décision (un comité directeur pluriel) et
d’efficacité (faire en sorte qu'une majorité puisse se dégager). Cela repose
plus globalement sur une organisation permettant le dialogue, la confrontation
des idées et des points de vue, soucieuse de garantir la légitimité
démocratique des représentants syndicaux à tous les étages et à tout moment,
précise et rigoureuse dans les mandats donnés aux différents représentants et
prévoyant le contrôle de ces derniers.
4.2 Représentativité, indépendance du
syndicat, prévention des conflits d'intérêts
Adoption de dispositions générales, d’une part visant
la représentation de la pluralité des réalités de nos métiers et l’expression
de la diversité des intérêts et points de vue et d’autre part, ayant pour
objectif de prémunir notre syndicat de conflits d’intérêt et d’en garantir l’indépendance.
Objectifs de représentation équilibrée
au CD des différents statuts
Professions libérales, salariés, auto-entrepreneurs,
responsables de Syndicat Local, responsables de société commerciale, …
> profession de foi mentionnant le statut des candidat.e.s; présentation à
chaque AG du ratio de ces statuts au CD, chez les adhérents du syndicat et dans
la profession dans son ensemble.
L’encadrement strict de la représentation
syndicale à l'extérieur par la définition d'un mandat précis de l'AG, du CD
ou du bureau, tout particulièrement lorsque un représentant syndical doit
participer à des échanges ayant trait à des sujets proches de ses intérêts
personnels et immédiats. ex: un gérant de SARL vis à vis d’une position
syndicale quant aux conditions d’exercice des salariés/indépendants
sous-traitant ; un intervenant auprès d’organisme de formation vis à vis d’une
position syndicale ayant trait à la formation.
La définition collective et
préalable d’un cadre quant aux modalités de dédommagement des représentants
syndicaux,
considérant la nécessité de ne favoriser aucun statut de travailleur (le
dédommagement est aussi là pour que les plus faibles revenus ne soient pas de
fait écartés de la possibilité de s’investir syndicalement), à laquelle
s’ajoutent les principes généraux de pertinence, cohérence, transparence.
Politique syndicale à destination
des monit.eurs.rices salarié.e.s, largement sous-représentés aujourd'hui
- mener une enquête (en parallèle avec les problématiques du statut
d’ouvreurs SAE?)
- informer/sensibiliser les
moniteurs salariés au travail fait par le SNAPEC dans le sens de la
défense de leurs
emplois et de leurs conditions de travail (directement ou indirectement :
filière, altitude, accès aux sites, …)
Intégrer des objectifs d’amélioration de la représentation
syndicale des monitrices (cf. féminisation de la profession)
4.3 Efficacité fonctionnelle et
procédure de travail
·
mise
en place d'un planning d'astreinte des élus. Cette astreinte incombe en
priorité à la présidence mais peut être confiée à quelqu'un d'autre sur accord
du CD, de manière à ce qu'il y ait un référent à même de gérer les urgences
chaque semaine de l'année y compris au plus fort de la saison (sur la base d'un
équivalent 1 demi-journée/semaine).
·
définition
collective en début de mandat du niveau de traitement que nécessite chaque
dossier : présidence seule, bureau, CD, AG
·
les
décisions prises en urgence, par nécessite de réactivité, n'ayant pas pu faire
l'objet par définition d'une consultation préalable, font l'objet a minima d'une information a posteriori dans des délais rapides.
·
les
travaux de groupe, et a fortiori individuels, font l'objet de note de synthèse
ou de CR au CD.
·
les
dédommagements se font après contrôle du bureau directeur. Un bilan détaillé
des dédommagements est présenté chaque année au CD. L'AG est informée, dans le
cadre du bilan financier, des montants de dédommagement attribués à chaque
représentant syndical.
4.4 Communication aux adhérents et réseau local
- Pérenniser la newsletter
mensuelle
- Améliorer le respect des délais
de parution pour le Bulletin du SNAPEC
- Réussir à mettre en place
"Le SNAPEC près de chez vous" : une campagne "tour de
France" vers les adhérents à la rencontre des adhérents, dont l’idée
avait germée cette année parmi les élu mais qui n’avait pas été mise en
place.
- Réseau Local
Le SNAPEC s’appuie sur
le terrain sur un réseau local, c’est à dire des professionnels servant de
relais aussi bien pour faire remonter des informations (réglementations,
conflits, accès...) que pour représenter le syndicat dans des réunions ou concertations.
La constitution de ce réseau est un travail long, qui s’appuie sur
l’envie de moniteurs de s’impliquer à l’échelle de leur territoire.
· Mettre en ligne les
contacts du réseau local sur le site du SNAPEC pour que les moniteurs puissent
contacter directement leur référent local.
· Mettre en place en
interne une fiche synthétique de la ligne syndicale à tenir à destination des
membres du réseau pour un message homogène partout sur le territoire.
4.5 Avenir de l'IF-SNAPEC
Contexte :
l’Institut de Formation du SNAPEC (IF SNAPEC) avait
été créé dans le but d’organiser les stages de recyclage pour des participants
pas nécessairement adhérents au SNAPEC. Aujourd’hui, alors que l’organisation
de ces stages est désormais confiée aux organismes de formation d’Etat, se pose
la question de l’avenir de cette association. Il existe 2 pistes principales
envisagées:
1/ Clore l’IF-SNAPEC.
2/ Transformer l’IF SNAPEC en EURL et ainsi mettre en
place :
· une plateforme de
formations complémentaires (quelques idées):
-
Anglais professionnel
-
Recyclage PCS1 (appliqué à nos métiers, redondant avec
le recyclage ?)
-
Secourisme: PSE1 et 2 (?)
-
Escalade et handicap(s) (une session déjà réalisée en
2016)
-
Formation complémentaire escalade en terrain montagne
-
Préparation au CQP cordiste
-
Gestion/comptabilité/fiscalité
· Faire les démarches
nécessaires pour obtenir l’immatriculation tourisme, ce qui permettraient aux
adhérents du SNAPEC l’organisation de séjours tout compris (voir paragraphe 5.5).
· Réorganiser la vente de
certains produits (pharmacies, vêtements ou matériel floqués SNAPEC, à relier
par le chapitre VI et l’image du moniteur).
Cette deuxième option, ambitieuse,
nécessiterait sans doute l’embauche d’un salarié, au moins à temps partiel,
pour gérer spécifiquement cette charge de travail conséquente.
4.6 Affiliation du SNAPEC à une
centrale syndicale
- réflexion autour d’une affiliation à une centrale
syndicale (projet avorté il y a 3 ans, refus de la CFDT à l’époque, là où
le SIM a réussi cette année) : étude des différentes possibilités le cas
échéant, cohérence en termes de ligne syndicale, ...
- vote des adhérents après information complète de
ces derniers.
4.7 Poste(s) de salarié(s) au SNAPEC
De fin 2014 jusqu’à novembre 2017, le
SNAPEC a fonctionné avec 2 salariés à temps partiel : un directeur
technique, et un secrétaire administratif.
Suites aux démissions des 2 salariés,
le SNAPEC a procédé récemment à l’embauche de Sandrine Maillocheau sur un poste
à 80% de secrétaire administratif. Il s’agit bien évidemment pour le syndicat
d’un poste essentiel, interlocuteur direct des adhérents, mais aussi relais
entre ces derniers et les élus du comité directeur. Si ce poste crucial sera
pérennisé, nous ne souhaitons pas pour le moment rouvrir un poste de directeur
technique.
Il est par contre envisagé de
réfléchir à la création d’un poste pour piloter le futur de l’IF SNAPEC, si les
perspectives décrites au paragraphe 4.5 se concrétisent.
V.
SERVICES AUX ADHERENTS
5.1 Assurance
Contexte:
Cette année notre contrat d’assurance professionnelle
a connu une baisse spectaculaire, et si on ne peut que se féliciter de ces
tarifs avantageux, il faut garder en tête qu’il s’agit probablement d’un gain à
court terme qui annonce une remontée des tarifs dans les prochaines années. En
effet cette baisse est davantage le résultat d’une homogénéisation (sous la
pression du SNAPEC et de Marsh, notre courtier) des tarifs internes pratiqués
par notre assureur (Allianz) auprès de ses autres clients que d’une corrélation
à la réalité de l’accidentologie.
Proposition:
Une manière de stabiliser des tarifs attractifs
pourrait être une mutualisation des contrats d’assurance avec d’autres
syndicats. Il s’agit d’un travail qui avait été amorcé puis abandonné il y a 3
ans. A remettre au goût du jour ?
5.2 MAIDAIS/ALEDES
L’offre d’un service d’assistance/conseil en gestion
et fiscalité mutualisée pour les indépendants et d’une Association de Gestion
Argéée est selon nous une vraie plus-value qu’il faut continuer à proposer à
nos adhérents en poursuivant les efforts pour simplifier les démarches (dépose-minute, accompagnement des profesionnels, ...)
5.3 Partenariats
Un gros travail de refonte du cadre des partenariats a
été mené cette année par Frédéric Font. Ce travail visait notamment à clarifier
les besoins et attentes entre un partenaire potentiel et le SNAPEC.
- Aujourd’hui il convient de
cibler les attentes des moniteurs en terme de partenariats.
- De mettre le protocole
développé en action avec des partenaires potentiels.
5.4 Des outils au service du moniteur
au quotidien
Il s’agit d’une proposition d’outils, parfois très
simples mais pratiques, pouvant être mis en place pour faciliter l’exercice du
moniteur:
- Fiche type de gestion des EPI
en ligne
- Liste des documents à avoir sur
soi en ligne
- Possibilité d’imprimer
fiches/autocollants de la conduite à tenir en cas d’accident
- Alerte mail pour prévenir d’un
recyclage à faire ou d’une carte pro à mettre à jour
- Réfléchir à un moyen de
fluidifier la mise en place des séjours “tout compris” (gros chantier).
- Rassembler les liens vers
certains docs classiques (demandes d’agréments Education nationale,
déclaration Jeunesse et Sports pour les séjours de mineurs, demande de
LE/LPS, etc.)
- Mettre en place un système de
veille via une fiche à remplir sur le site pour que les adhérents puissent
alerter le SNAPEC de manière synthétique d’un problème sur un site
d’escalade ou de canyon (accès, conflit, nidification, arrêté, etc).
- Fiche pour confectionner sa
pharmacie.
- Renouveler l’expérience de
l’autocollant, mais cette fois avec un produit de qualité ?
- Insérer de nouvelles
fonctionnalités dans la rubrique "trouver un pro" (recherche
d’un moniteur par nom, ajout de filtres par rapport à ses qualifications
escalade et/ou canyoning).
5.5 Un outil pour faciliter la vente
de séjour en "tout-compris"
·
réflexion autour de plusieurs pistes : création d'une structure (cf. avenir
de l'IF-SNAPEC) dédiée ou porteuse d'un dispositif à même de permettre la vente
de tout compris, accompagnement des pros dans leur montage de projet,
partenariat avec des structures proposant déjà ces services, ...
VI. IMAGE ET PROMOTION DU METIER, DU SYNDICAT ET DES ACTIVITES DES
ADHERENTS
Propositions :
- Définir un plan de
communication notamment et prioritairement en termes de parution
d'articles dans les media spécialisés (demandeurs) pour faire parler du
métier de moniteur et mettre en avant certaines valeurs ou compétences (TA…).
- "Le SNAPEC près de chez
vous" (c.f. paragraphe 4.4)
- Refaire des écussons, Tshirt,
hoodies SNAPEC
- Clip "Pourquoi partir avec
un moniteur professionnel ?" à destination des Office de
tourisme, bureau, etc.
VII.SOLIDARITE/HUMANITAIRE/ENVIRONNEMENT
Ici on ne parle plus de défense des moniteurs, mais d’utilisation
du SNAPEC comme outil de coordination d’actions solidaires, humaines ou
environnementales, autour de l’escalade, du canyon et de nos compétences de
professionnels.
Quelques idées :
- Organisation de journées “clean
up” en fin de saison sur les parkings des lieux les plus fréquentés par
les pros (sites classiques d’escalade et de canyon) avec l’appui des
réseaux locaux. Coordination de maintenance ou participation à l’entretien
de SNE utilisés comme supports d’enseignement par les professionnels.
- Organisations de collectes de
cordes usagées pour les associations type Liberty
Grimpe, qui les emmènent au Mali où elles sont utilisées pour les puits.
- Aide à la mise en place et valorisation de
projets humanitaires ou associatifs initiés par des moniteurs avec autour
de nos activités (exemple : organisation d’ateliers d’échange et
d’intégration autour par l’escalade pour les migrants en recherche
d’insertion). Certaines actions existent déjà, comme celles menées par
l’association ClimbAID par exemple. A nous de nous en rapprocher ou de nous en inspirer.